Minette

Détails

La Minette

Des sédiments se déposaient dans une dépression, le bassin parisien. Le Luxembourg en faisait partie.

Sous une pression et des températures élevées ces sédiments forment des roches plus ou moins dures. Comme il y a alternance de couches dures et tendres un paysage de cuestas s'est formé à la surface, comme c'est le cas au Gutland.

Le fer aussi se dépose sous forme d'oxyde de fer (Fe2O3) ensemble avec d'autres matériaux en couches plus ou moins épaisses. Le bassin ferrifère lorrain/luxembourgeois est né il y a à peu près 150 millions d'années et s'étend sur une superficie de 106000 ha dont 3670 se trouvent au Luxembourg et 350 en Belgique.

L'épaisseur des couches ferrifères varie de 10 à 60 m. La teneur en fer est en moyenne de 28%. Par endroits on peut distinguer jusqu'à 10 couches, qui diffèrent par leur composition minéralogique, leur teneur en fer et même leur couleur. À cause de sa teneur en fer relativement faible le minerai lorrain et luxembourgeois est appelé "minette" (forme diminutive de "mine").

Les couches accusent un pendage de 1 à 2% en direction du SW. Au sud du Luxembourg elles affleurent ce qui rend possible leur exploitation à ciel ouvert et le creusement de galeries plus ou moins horizontales. En Lorraine il fallait souvent creuser des puits pour atteindre le minerai enfoui à des profondeurs pouvant aller jusqu'à 200 m.

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Le minerai oolithique

La minette est un minerai oolithique. Des oxydes de fer se rassemblent autour d'un noyau en couches concentriques. Ainsi se forment des grains de minerai avec un diamètre allant jusqu'à 0,3 mm.

Ces oolithes sont "collés" ensemble avec une gangue calcareuse ou siliceuse.

Teneur en fer des minerais luxembourgeois:

                           minerai calcareux                                                                    22 – 35 %

                           minerai siliceux                                                                        25 – 37 %

Comme la minette contient jusqu'à 1,7% de phosphore la fonte ne pouvait être transformée en acier – en quantités industrielles - qu'avec le procédé Thomas. Un produit secondaire de ce procédé étaient les scories Thomas qui étaient moulues et utilisées comme engrais par l'agriculture.

L'exploitation

L'exploitation de la minette peut se faire à ciel ouvert ou dans des mines. Au Luxembourg les puits à chevalement formaient plutôt l'exception, les mines souterraines étant accessibles par des galeries qui suivaient le pendage des couches. La méthode d'exploitation souterraine était celle du dépilage.

De grandes exploitation à ciel ouvert se trouvaient p.ex. près de Pétange et Niedercorn au Schlammfeld, au Lallingerberg près d'Esch-sur-Alzette et au Hutberg près de Rumelange.

Les concessions

Le propriétaire du terrain n'avait le droit d'exploiter la minette sous son terrain que si celle-ci ne se trouvait pas à une profondeur trop importante. Si le minerai était enfoui sous d'autres couches à une profondeur de plus de 23 m (6 m à l'est de l'Alzette) il fallait obtenir (et payer) une autorisation de la part de l'État (concession).

Les couches

Les différentes couches sont désignées par des couleurs. Toutes les couches ne se retrouvent pas à tous les endroits, dans toutes les mines. Parfois la composition minéralogique d'une couche peut changer d'une région à l'autre.

rouge

jaune

grise

brune

noire

verte

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